Les dégâts cardiovasculaires des coxibs se confirment, avec augmentation de la mortalité totale sous rofécoxib dans plusieurs essais. Les agences du médicament se contentent de demi-mesures contraignantes pour les prescripteurs mais non pour les firmes (nouvelles contre-indications et mises en garde), et laissent les patients exposés aux dangers.
Agence européenne : effet de classe et RCP modifié
L'Agence française des produits de santé a relayé en février 2005 la décision de l'Agence européenne du médicament (EMEA) de modifier les résumés des caractéristiques (RCP) des coxibs, en attendant une synthèse annoncée pour avril 2005 (6,7). Elles n'ont pas présenté de nouvelles données, et ont conclu que " l'augmentation du risque d'effets indésirables cardiovasculaires est un effet de classe des inhibiteurs de la Cox-2 ".
Selon les modifications des RCP, les coxibs sont désormais contre-indiqués chez les patients ayant une maladie cardiaque ischémique ou un antécédent d'accident vasculaire cérébral ; l'étoricoxib est contre-indiqué en cas d'hypertension artérielle non contrôlée ; une mise en garde est introduite quant aux patients ayant des facteurs de risques cardiovasculaires ; compte tenu des risques cardiovasculaires, il est recommandé d'utiliser la plus petite dose efficace pour la plus courte durée.