On se souvient des discussions, après les essais VIGOR et CLASS, sur la majoration du risque cardiovasculaire thrombotique avec les premiers coxibs (célécoxib, rofécoxib). La publication de l?essai TARGET en août 2004 dans le Lancet, repose cette question (sous forme de survenue d?un excès d?infarctus du myocarde) avec un autre coxib actuellement non commercialisé en France.
Ces données, discutées dans un excellent éditorial (Lancet, 2004, 364, 639-40), sont en accord les résultats obtenus avec un autre coxib, le valdécoxib.
Elles font réfléchir à la prescription des coxibs chez les sujets porteurs de pathologies cardiovasculaires.
La majoration du risque thrombotique s?explique, sur le plan pharmacologique, par l?absence de propriétés antiagrégantes des coxibs (à la différence des autres AINS) en raison de la présence quasi-exclusive de l?iso-enzyme COX 1 sur les plaquettes.
Reproduisons en terminant une phrase de cet éditorial présentée en couverture du Lancet : " It is hard to imagine the justification for this extraordinary adoption of coxibs in light of marginal efficacy, heightened risk, and excessive cost compared with traditional NSAIDs ".
JL Montastruc
http://www.pharmacovigilance-toulouse.com.fr/BIP2004N03.htm#Risquecardiovasculaire