But: faciliter l'élimination du toxique. Le CA interrompt la circulation entéro-entérique, entéro-gastrique, entéro-hépatique du toxique, il adsorbe ce qui n'est pas absorbé.
Se prépare à partir de matériaux végétaux, est ensuite activé à chaleur élevée en présence d'un gaz oxydant ( vapeur d'eau, CO2....etc ). La surface active est ainsi augmentée.
On ne connait pas la dose optimale. En général:
- adulte: 50 à 100 g ( pas moins de 12.5 g/H ).
- enfant: 10-25 g.
Si l'on s'attend à des vomissements, donner un anti-émétique en IV.
Traitement simple, économique, non toxique, permet d'éviter les techniques invasives ( hémodialyse, hémoperfusion ).
Basé sur l'expérimentation animale. En clinique humaine, on a des cas anecdotiques, des séries de cas, des études sur volontaires ( 6 à 10 par étude ). Pas d'essais contrôlés randomisés d'envergure ( problèmes éthiques, difficultés méthodologiques ).
Actuellement les recommandations sont les suivantes ( Association Européenne des Centres Anti-Poisons et de Toxicologie Clinique, American Academy of Clinical Toxicology ):
* Le CA est employé quand un patient a absorbé une quantité potentiellement mortelle de carbazépine, dapsone, phénobarbital, quinine, théophylline.
* Les données sont insuffisantes ( que ce soit "pour ou contre" ) dans les intoxications aigues suivantes: amitriptyline, dextropropoxyphène, digoxine et digitoxine, disopyramide, nadolol, phénylbutazone, phénytoine, sotalol et piroxicam.
* Controversé dans les intoxications aux salicylates.
* Dans l'état actuel des connaissances, n'est pas recommandé contre astémizole, chlorpropamide, doxepine, imipramine, méprobamate, méthotrexate, valproate de sodium, tobramycine, vancomycine.
Contre-indications: absence de protection des voies aériennes, occlusion intestinale, lésions du tractus gastro-intestinal, péristaltisme insuffisant.
Complications potentielles: constipation passagère, occlusion intestinale, régurgitations, aspiration dans les voies aériennes avec possibilité de complications pulmonaires parfois mortelles si la mise en place du tube naso-gastrique est défectueuse.
En résumé, le praticien doit baser sa conduite sur les données actuelles, l'efficacité et la disponibilité d'autres traitements.
Traduit de l'anglais par le Dr André Figueredo - Source: Medscape ( Avril 2004 ). Mot de passe.