Le Centre de Pharmacovigilance de Saint-Etienne a analysé les effets indésirables (EI) notifiés durant la 1° année de commercialisation du bupropion.
On estime le nombre de 330.000 patients exposés à ce médicament pour une durée moyenne de 5 à 7 semaines.
1047 EI ont été recensés dont 35% d’EI « graves » concernant essentiellement des effets cutanés (urticaires, angio-œdèmes) ou maladie sériques.
Des EI neurologiques (24,8%) ont été aussi notifiés s’agissant principalement des crises convulsives (avec antécédents de convulsions chez la moitié des patients).
Des EI psychiatriques (16,4%) avec dépression, tentative de suicide et suicide.
14 cas d’EI cardiaques type ischémie myocardique ou angor dont 11 cas chez des patients avec terrain connu de coronaropathie ont été collectés. Parmi les 12 cas de décès rapportés, on recense 8 cas de mort subite inexpliquée, 1 cas de rupture d’anévrysme chez un patient hypertendu, 1 cas de suicide, 1 cas d’insuffisance respiratoire et 1 cas de syndrome sérotoninergique.
Les EI non graves concernent essentiellement des urticaires et des insomnies (20%). Au vu de ces données, un suivi pharmacoépidémiologique des effets indésirables principalement cardiaques et psychiatriques s’avère nécessaire.