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N' oublions pas , quitte à nous faire gronder souvent,de parler de deux autres questions, probablement centrales :
***la gestion de la " T T D S" = le " tout, tout de suite". Il faut, un petit peu, comprendre l'inertie des politiques et des hospitaliers à nous voir, subitement, devenir réfractaires à ce qui faisait avant la joie de la médecine productiviste, des remplacés qui se faisaient fort de trouver des remplaçants, et de tous ceux qui continuent à voire dans la garde une "tontine sanitaire" vite gagnée. Jusqu'à il y a peu, beaucoup ne voyaient que du bon à soigner à tarif double des maux insignifiants dont la prise en charge "T T D S" n'était régulée par aucune RMO . Là, tout ce gaspis renvoyé aux hopitaux, du pas grave au gravissime, que nous avalions avec appétance, cela fait beaucoup de révolte, et peu d'autocritique.
***la reconquète du magistère médical vis à vis non pas des "soins non programmés" mais des "programmateurs de soins" que sont devenus les usagers. Le "syndrome de la peur de perdre le client" reste ici et là encore vivace dans les esprits, et ce n'est pas notre pénurie relative qui va l'abolir tout de suite. Et le syndrome se réactivera probablement si demain les mêmes idiots qui ont resserré le numerus clausus pour épurer la sécu ouvrent largement les frontières aux médecins du tiers-monde. Finis nos efforts de reconquète....
Peut -être qu'en évoquant ces deux hypocrisies nous n'irons pas, à deux syndicats fantoches, déclarer la guerre civile à ceux qui ont trop souvent fait de notre libéralisme la meilleure arme de notre esclavage doré . Redorer les barreaux n'est point quitter l'embastillement.
Dr Bruno Lopez - Fonsorbes
