| | | |
...des soignants à ne plus souffrir les soignés, sans aucun discernement, sans aucune explication, ne soit pas en contradiction avec le respect que chacun se doit de porter à l'autre, mais soit le simple indice de l'inhumanité des rapports "régentés".
Souffrez qu'à trop avoir armé le client on ait blindé les médecins.
Souffrez d' entendre que, tous les partenariats, toutes les connivences, entre associations de soignés, et associations de boursifiants innovants, ne sont souvent que marchés de dupes destinés, avant tout, au bonheur de la rentabilité.
Souffrez d' appréhender la lâcheté des politiques à faire "de la santé" en général, et de la médecine générale en particulier, un fardeau dont se déleste commodément sur le sacrifice nécessaire des soignants. On ne régenère pas par le mépris. On sacrifie jusqu'au dernier, puis on trouve, après, autre chose.
Souffrez d' admettre que, depuis peu, l'homme est mis au service de la statistique et la prévention intelligente au service de la manipulation collective.
Souffrez d'aller au delà des corporatismes étroits, pour entendre que derrière le médecin pressé, il y a tous ceux qui le pressent, et qui ne sont pas forcèment les plus souffrants.
Et vous saisirez la décence, derrière l' apparente indécence des soignants à ne plus pouvoir constamment repousser les murs, juste pour accueillir les tagueurs et les lanceurs de pierres.
Dr Bruno Lopez - Fonsorbes
