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S'il y a vraiment une utilité sanitaire à me faire participer à tel ou tel tour de garde ,je n'attends pas ,ni de l'Ordre,ni des syndicats qu'on me le "prouve". Ils vont nous prouver n'importe quoi, pourvu qu'on soit pas chers...
Si l'on m'y "incite" , il y a trois méthodes : la morale chrétienne ( "vous l'avez toujours fait Docteur" ), "la déontologie des fauls culs" ( le 77 barré , le 77 bis à la mode Descours ), ou "la réquisition" prefectorale.
Costes, Chassang n'y trouvent rien à redire.
Ici on m'en a inventé une quatrième, d'inspiration locale : le tag "assassin".
Je ne me crois indispensable en rien . J'ai la fébrile, urgente, interrogation de savoir si je suis utile à autre chose qu'à l'élucidation de mes points Carmf .
Suis-je utile le jour, la nuit et/ ou le dimanche ? . Si je conteste, et j'en ai peut-être le droit , mon utilité de nuit et de dimanche, je ne perds pas de l'idée que mon utilité de jour n'est pas toujours démontrée, ou du moins pas à toute heure de ma journée.
Il y a quelque ambiguité de notre part à avoir levé le pied sur des arguments financiers et de renvoyer désormais à la société que l'argent ne fait pas tout, ou, plus ambigu encore, que c'est de plus d'argent dont nous aurions besoin pour nous remettre aux gardes....
J'ai rencontré l'autre soir dans mon canton, 18 types, qui pensent, "à la limite" être capables physiquement de faire le 25% de ce qu'ils faisaient avant, la tête dans le guidon . Ils le font en se demandant si, ainsi, ils vont pouvoir conjuguer "paix sociale" anti -tag, et paie sociale anti - ruine.
Dormir la nuit comme but ultime d'un progrès acquis dans la tourmente du bordel jospinien, des comploteurs de l'UNOF qui depuis ne savent plus comment nous dire d'arrêter les vacances, des magouilleurs du FAQSV qui ne savent pas non plus comment écouler les petites coupures. C'est le KO de la pensée généraliste. Un vaste champ de ruines idéologiques et de devis arithmétiques.
Je crois intuitivement , comme mes potes du canton, même si j'avais pris un peu d'avance grâce aux forums qui nous éclairent davantage, qu' il vaut mieux la réquisition personnelle, même et surtout circonstanciée, sous conditions, du bout des lèvres, à celle d'un prefet qui nous renverra à nos lachetés individuelles ou à nos peurs collectives, ou à l'enquille -sition des MMG à but "pas qu'un peu" lucratif....
Partir la tête haute avec quelques exigences plutôt que rempiler la queue basse après avoir tout rejeté en bloc sauf l'interêt du lucre . Car ici, comme partout ailleurs, on a rampé en bloc devant les exigences des gens . Cela a duré trente ans . On avait la trouille de perdre le client. Là, on est des "rois" de la couronne toulousaine . "Du travail pour vingt ans", comme Airbus. Alors on oublie tout, en bloc. Et les gens nous taguent, parce qu'on les a pris pour des cons, comme nous avons été pris pour des cons à jouer la concurrence ( trois tours de garde ici jusqu''il y a un an et demi...) et qu'ils nous prennent pour des cons de nantis.
La médecine générale ne se rend pas, elle se meurt probablement, mais je crois que c'est une plus belle mort que de replier doucement le drapeau, plutôt que de fuir l'ambassade en voyant les differents pilleurs, décideurs syndicaux inclus, courir dans tous les sens ....
Et puis si le dimanche je vois que je ne sers à rien, ou à pas grand chose, je le dirai, en adepte de l'evidente laisse- médecine ,-))
Dr Bruno Lopez - Fonsorbes
