Quel lien peut-il y avoir entre le redéploiement des entreprises médicales du médicament vis à vis des "blockbusters", et la création prochaine de 300 maisons médicales de garde, les dispensaires de monsieur Mattéi, les "blocs basse tache " de la médecine générale ? Apparemment aucun. Sauf à y regarder de plus près.
Revenons -en à ce cher monsieur Richard J. Platford, associé d' IBM Business consulting services.
Dans ce monde en ébullition de l'industrie pharmaceutique, où les logiques de fusion, de concentration et de trahison sont de règle ( Agrochimie d' Aventis a été vendu à Bayer, et Aventis est lui-même né de la fusion de Rhone Poulenc et de Hoechst en 1999, tandis que Sanofi-Synthelabo, deuxième labo français, 43, 6 milliards de dollars "fait du pied" à Aventis pour une fusion ....) , "il ne faut pas décevoir les actionnaires" dit monsieur Platford.
Alors monsieur Platford avance ( Le Monde, 15 janvier 2003 ) SON idée de reconquête actionnariale.
*** article 1 : "le blockbuster doit tout d' abord s'adresser au plus grand nombre, et dépasser le milliard de dollars de vente annuel" .
***article 2 : "le blockbuster, de prescription médicale, doit traiter les symptômes de patients ayant des pathologies différentes, mais des "besoins" communs de patients "profilés".
***article 3 : les patients, une fois "profilés" , auront à leur domicile tous les moyens pour être dépistés ( dans leur profil ), surveillés , et "impliqués" aux nouvelles molécules.
***article 4 : une fois le patient profilé, " ces traitements plus pointus permettront d'économiser sur les forces de vente puisqu'ils seront prescrits majoritairement par des médecins SPECIALISTES" ( citation de Monsieur Platford )
" Le laboratoire de demain sera donc un assembleur de solutions" conclut donc notre monsieur IBM ....... En chiffres réels : "là ou il fallait 800 millions de dollars et douze ans pour un médicament, il n'en faudra que 200 et deux ans, soit 75% de frais de recherche et développement de moins pour le labo...."
Dr Bruno Lopez - Fonsorbes