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Notre planète est donc partagée entre démocraties qui n’aspirent qu'à l'expansionnisme programmé, et de l’autre côté quelques dizaines d’autocrates sans conscience, ou plutôt détenteurs d’une conscience exclusivement dédiée à bien admettre que leur survie est étroitement liée à leur férocité.
Et au milieu s’étirent les kilomètres carrés, de richesses plus ou moins souterraines, de rampes de lancement pour de bien vilaines fusées. Et en sous-sol des ressources qu’il reste à piller, puisqu’en surface le béton a eu raison de tout.
Certains commencent à évoquer la menace d’une “troisième guerre mondiale”, qui balaierait les frontières, les projets d'autosuffisance, et autres quiétudes que nous livrerait la technologie. Cette troisième guerre, outre le fait qu’elle semblerait plutôt vouée à être l’ultime de son genre, a commencé à balayer la simple évidence d’une autre guerre..
Nous avons déclaré la “première/dernière guerre AU monde”. Ce monde qui se réchauffe là où nous aimions enfiler nos moufles, ce monde qui se noie partout où les digues ont sauté, ce monde qui , dans sa propagande belliqueuse, ne passe plus son temps qu’à faire peur.
C’est cette évidence qui devrait faire sécréter nos larmes.
A quoi sert-il de ne fournir, comme évidente alternative à cette apocalypse programmée, qu’une musique wagnérienne, un bruit de bottes ressenti, du Caire aux plaines de l’Ukraine.
L’hypothèse défendue ici, est que l'imbécillité des belligérants putatifs s’est installée dans un anachronisme pathétique et routinier. Celui d’imaginer que la terre conquise ne serait point, de toute façon, qu’une terre brûlée, dans laquelle l’idéologie du chaos supplanterait capitalisme et bolchevisme . La belle affaire, qu’une simple planète possédée par des diables imbéciles, trop bêtes pour s’extraire de leur “syndic-tature"?.
Ainsi que deviendrait la démocratie, mise au pas des fournaises, de la soif, et des bronchioles asphyxiées ? Que ferait le chef du kremlin, confronté aux tsunamis et à l’indépendance des océans ?
C’est de tout cela que nous ne nous préoccupons plus, affairés que nous sommes, dans nos cyber attaques et autres jeux interdits..
La frénésie à en “finir” du monde ( au sens de l’achever) a dépassé la crainte de ne pas” finir la fin de mois”.
Il est toujours trop tard pour bien faire.
Dr Bruno Lopez - Frouzins
