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Cock County, Usa 1994. .Mark Greene est atteint d’une tumeur cérébrale. C’est l'épisode 21 de la saison 8 de la série Urgences. Haïti, le casque sur la tête , sa fille à ses côtés “What a wonderful world” à l’ukulele.
Le major du service des urgences de Chicago s’en va doucement sans accepter la chimio.
France, 2024. Deux viols “distincts” au centre hospitalier de Toulouse, ailleurs une femme de 65 ans meurt d’un oedeme du poumon négligé aux urgences. Un homme reçoit un doliprane 500 pour ce qui était une embolie pulmonaire. Monsieur J., 55 ans, ressort des urgences et meurt d’un infarctus massif en redémarrant sa voiture. Sa fille, vers les journalistes ; “ on ne lui a même pas fait un scanner “
Les faits divers se multiplient. “ Docteur, ça fait peur tout ça”
Tout cela tourne autour d’une confusion et d’une réalité.
La confusion : la “permanence”... La permanence est-elle simple vertu à garder quelque chose d’allumé aux heures creuses ? La permanence est-elle le maintien d’une qualité irréprochable à toute heure de survenue? Il faudrait savoir.
La réalité : la presse écrite et audiovisuelle en ont fini de narrer les péripéties salvatrices de 80% des actes réalisés pour sauver des vies. Les courses poursuites entre tueurs et victimes captivent, hélas. La course récurrente des bourdes médicales s’invite à la fête, et si la fatigue des urgentistes glane encore quelque respect, la disqualification des intervenants commence à pointer largement son nez.
La judiciarisation est une pieuvre qui avait sûrement fait fleurir la tumeur du docteur Greene.
La criminalisation est un squale qui dépeuplera sensiblement des pans entiers de la médecine d’urgence.
Et les moqueurs disent déjà que le squale s’est trompé de jambe. La droite était programmée, et il a dévoré la gauche.
Dr Bruno Lopez - Frouzins
