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GULLIVER

Il règne un vent mauvais sur notre bel hexagone. Heureusement, notre sémillant premier ministre a rappelé que « pays » ressemblait à « paysan ». Après l’accès aux soins, l’accueil et l’égalité des chances de nos écoliers, la sommation faite aux brutaux de ne plus brutaliser les faibles, et l’évocation d’une culture pour tous, c’est la fraicheur de nos assiettes qui est devenue, elle aussi, grande cause nationale.
Ce pays, ses paysans, ses médecins, ses hôpitaux, ses profs, ses gendarmes et ses artistes, sont donc considérés tels des géants, et il sera difficile de soutenir que la « grandeur », même fardée de bonnets jaunes ou de tenues scolaires uniques, n’est pas, déjà, le rebond statural d’un hexagone digne de SWIFT (Jonathan, pas Taylor)
Ainsi l’agriculteur géant sera appelé à quitter ses écrans, pour revenir aux champs. Ainsi le médecin géant quittera lui aussi les normes, le Rosp, les nomenclatures embrouillées des points de suture, pour revenir au temps médical, équivalent du temps rural. Le professeur géant s’emparera, lui, du temps professoral, et… nos joueurs de basket, « grande cause nationale » des JO de 2024, se verront accorder plus de temps sportif au-dessous des paniers. Le corps des énarques ouvrira donc voie à deux nouvelles écoles nationales, et un recrutement de 600 fonctionnaires pour mettre en route la simplification, et la fin des normes, sœurs cadettes de la « grande cause nationale ».
Les médailles sans pesticides, les hôpitaux ressemblant à des lieux (enfin hospitaliers), les engrais sans dopage, et l’école grande (sans en être privée).
Ainsi, dans la grande harmonie entre pays, paysans, hôpitaux, hospitalité, grande cause (et grands causeurs) ce pays, comme toujours, saura réduire, au nom de l’allongement national, l’énorme. Ou les normes, au choix.



Dr Bruno Lopez - Toulouse


Derniére mise à jour : 27/01/24

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