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FER AUX CITES

La guerre est bien aise d’offrir aux cités
Cet outrage essentiel du feu
Heurtant la noble pierre.
Et chaque bombe parachève l’ouvrage
Des maçons convoqués par l’enfer.
L’homme qui meurt reste toujours le devenir
Le marque -page éventré de nos livres d’histoire.
Pourquoi le quintal Russe est-il l’offrande à tous nos dieux ?
Pourquoi le sacrifice des Ukrainiens se désagrège
A devenir si banal, à nos yeux ?
Ces femmes tricotent de beaux gilets de sang
Les enfants se lamentent à ne plus regarder
Leur géographie fraternelle, au détriment d’un meilleur ciel.
Personne ne sait plus trop se battre, pour un seul camp
Que l’on saurait meilleur.
La gloire du vainqueur, ou du mauvais gagnant, se télescope aux larmes
Du si triste perdant.
Saura-t-on faire de nos futures victoires
Bien au-delà de nos chants patriotes ?
Chants de mort, que l’on eut dit défendre.
En fait champs retournés, à cacher la misère
D’un ennemi, à jamais incompris.
Mères devenues subitement inutiles, médaillées de tristesse
Si nobles au rang de l’indécence.
Terre retournée, horreur millimétrique des malentendus.
La paix, comme stèle fragile, et le chagrin
Comme gerbe incrédule. Il n’est plus que défaite,
Au temps des inventaires.


Dr Bruno Lopez - Toulouse


Derniére mise à jour : 28/01/23

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