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La Marianne, en haut à droite, nous indique qu’il s’agit d’un message de santé publique. Le fond musical, lui, est moins hexagonal, plutôt argentin. « Amor, razon eternal de vivir ».
« Amour, raison de vivre éternelle ».
Et oui, le vieil homme se repeigne, hésite des atouts réciproques de son écharpe du dimanche, et puis celle des Vêpres »
A distance, dans la semi-torpeur, la vieille dame se parfume, met son joli manteau, servant si peu désormais.
On imagine fort bien qu’ils sortent à la nuit tombée pour se rencontrer, devant une salle de cinéma, et y décliner leur passe-sanitaire.
Que nenni, leurs regards se croisent à peine. Ils entrent simplement dans la même pharmacie, à la même heure, chacun son guichet. « Je viens pour mon rappel vaccinal »
On ne proposera pas à l’ambassade argentine de s’opposer vigoureusement à ce flagrant mésusage du tango. On ne suggèrera point aux scribes affutés du ministère des solidarités que le vieux ne sort pas de chez lui précisément à la nuit tombée, craintif qu’il est des agressions sauvages, même non virales...
L’amour, raison de vivre éternelle ?
La mort, raison de plus pour survivre ? Chacun traduira comme il lui plait !
Dr Bruno Lopez - Toulouse
