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Brève de smartphone. Un bizutage entre internes de médecine. Six doses d’astra zeneca injectés nuitamment dans le bras d’un nouvel interne. Commentaire glané auprès d’un des festifs : « et dis donc, après six whiskys, dur de trouver la veine ! ».
Rappelons à ces jeunes diplômés que, même par temps de bizutage, les vaccins ne sont pas à injecter en intra veineuses. Il ne faut pas se construire sur de mauvais principes.
Et souhaitons que la pratique exclusive du QCM ne réduise pas un peu plus le savoir des apprenants.
Certes ils sont touchants, presque impubères, à ramer comme des malades 60 heures par semaine, tandis que les grands patrons se contentent de six heures par semaine, sur les plateaux TV.
Ils sont touchants mais ne nous touchent plus. Le tensiomètre est devenu un bracelet géolocalisé, la parole est devenue une sélection à choisir parmi cinq. Il faut toujours dire « A », mais on arrive direct au « Z ». L’abaisse langue est devenu un rabaisse-caquet. Et puis ils sont pressés, requis pour onze heures au vaccinodrome.
Les jeunes médecins de ville sont eux aussi touchants. Ils ont encore le lait du bébé coagulé sur la veste. Ils ont des emplois du temps compliqués, un ordi qui plante plus qu’il ne récolte. Eux aussi sont touchants mais ne nous touchent plus.
Hypothèse : ont-ils été vaccinés en intra-veineux ?
Dr Bruno Lopez - Toulouse
