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Il existe deux catégories d’épidémiologistes. Les obscurs. Ceux qui font de grandes courbes, et moisissent au fond des « départements de santé publique ». Et, désormais, les scintillants, qui se sont convertis aux télé-paillettes pour satisfaire aux petites courbettes. Parfois les petites courbettes les réduisent aux plateaux. Plateaux de cour, clandestins, plateaux de morts, anodins.
Il existe deux catégories de « non spécialistes ». Ceux qui, au fur et à mesure, finissent par en savoir plus que les docteurs, et ne les envient plus. Ceux qui finissent par en savoir beaucoup plus que ceux qui n’en savent trop rien, et DETESTENT les docteurs. Au final, les docteurs n’ont plus le droit de s’exprimer en citoyens, et les non- docteurs ont tous les droits de s’ériger en presque docteurs.
Il existe deux catégories de peuples clairvoyants. Ceux qui élisent une voyante extralucide pour prédire le nombre de doses, et ceux qui élisent un futur épidémiologiste pour sucer le fond des flacons.
Il existe deux catégories de morts signifiantes. La mort première (un soir d’hiver 2019, un pauvre chinois de transit à Paris) et la cent millième (probablement après-demain). Comme les serre-livres, ils servent à contenir les 999 998 qui sont passées inaperçues. Mauricette, elle, est notre marque page.
Il existe deux sortes de vaccins. Ceux qui claironnent l’armistice, et ceux qui sonnent le tocsin. « Astra, y a des cas , Pfizer, y a du mystère »
Il existe deux sortes de lits d’hôpitaux. Ceux qui accueillaient des malades, et dont on élevait sociétalement les murs. Et ceux, plus modernes, qui « s’adressent à des publics », « exportent leurs malades » (par hélico), « dilatent les lits », et « POUSSENT les murs. ». Le problème, c’ est de dilater les lits tandis qu’on pousse les murs. Notre ministre de la santé, finalement, n’aura eu qu’à faire son lit en portefeuille.
Deux files d’attente .Entre ARN mensonger et ADN chimpanzé la lutte est désormais ouverte. Sérums de vérité ?
Dr Bruno Lopez - Toulouse
