Ils meurent plus, et plus nombreux dans les ehpads. Et plus lentement, tout de même. A preuve que le bon Dr Salomon a, le mardi, plus de morts à déclarer. Ceux de l?ehpad ont un jour de retard, comme les visites qu?on doit y faire.. Le dimanche on se repose, le lundi on repose. Le mardi on vide la chambre.
Ethique et étiquette. Les aréopages parisiens évoquent l?éthique du consentement dans les ehpads. Mon père évoque le problème des étiquettes sur ses chaussettes d?ehpad. Dix jours avant le début de la vaccination, il n?a plus qu?une paire de chaussettes. Et l?étiquette sur son pied gauche n?a pas le même nom de résident que sa chaussette du pied droit. Espérons que les infirmières du « Vaccination day » ne se tromperont pas de flacon.
Les français ne sont pas des minables. Ils n?attendent pas de voir si les vieux du canton tombent malades avec le « vaccin américain ». Ce sont des stratèges. Ils attendent de voir si les vieux tombent malades dans les ehpads américains.
Pour trouver un épidémiologiste d?astreinte, il suffit de taper 16 pour C News, 15 pour BFM et 26 pour LCI. Ne pas se rendre en service d?épidémiologie : ils n?ont pas la TV .
Le professeur Raoult est pour se laver les mains au savant de Marseille . Le professeur Delfraissy privilégie les solutions hygro- macroniques. Ils ne sont tombés d?accord que sur leur distenciation sociale : 900 kilomètres.
Pour les urgences, éviter la tranche hospitalière 18/20H. Ou bien vous rendre directement sur les plateaux TV. Vous tomberez sans rendez-vous sur les chefs de service. Le défibrillateur est branché. En cas d?absence, demandez l?épidémiologiste.
Les journalistes sont des citoyens de base. En présence des soignants ils prétendent ne « rien y connaître » eux-mêmes, mais ils parlent tels des médecins dès que? les savants sont partis.
Les médecins sont des citoyens supérieurs. En présence des politiques ils prétendent ne rien connaitre en politique, mais ils causent tels des ministres dès que?les ministres sont partis.
Je suis allé souhaiter joyeux Noel à mon pharmacien. Son employée délivrait des huiles essentielles, elle était habillée comme d?habitude. Lui était habillé en cosmonaute, occupé dans son arrière- salle à faire des tests. Le Titanic aussi était dans la narine marchande.
Le président s?est soigné à la Lanterne. Le ministère de la santé nous soigne à la bougie.
Dr Bruno Lopez - Toulouse