Les gilets face aux fusils
Nous avons donc considéré opportun de vacciner nos anciens en priorité, au principe de la létalité en ehpad. Est -ce pertinent ?
Nous avons ainsi laissé de coté la terrible réalité sociologique des ehpads : énormément de personnels des ehpads sont issus de catégories sociales défavorisées, réfractaires à accepter ces vaccins, tels des esclaves déjà soumis à « faire » dix- huit chambres dans le temps de six. Il suffit de voir le faible taux d?adhésion des aides- soignantes au vaccin de la grippe , même si la directrice offre le vaccin . En ne se vaccinant point, on ressent la fronde du soumis envers sa hiérarchie?
Nous avons laissé aussi de coté une immense vérité immunitaire. Les vieillards fabriquent très peu d?anticorps, de par leur « Alzheimer » immunitaire.
De ce fait, la vaccination anti -grippale a pu « atteindre » 80% des résidents d?institution (sans trop les immuniser) confrontés à 12% de personnels vaccinés . Les 88% des personnels infectés ont donc pu colporter de chambre en chambre le virus.
Vacciner en priorité les octogénaires et laisser les personnels à leur inspiration, c?est munir les gilets jaunes de fusils LBD, et les CRS de gilets jaunes. Au nom des libertés individuelles.
Va-t-on, ensuite, reconvertir les frigidaires à la prévention de la canicule en ehpad ? La liberté n?est pas le nom caché de la bêtise.
Dr Bruno Lopez - Toulouse