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Au départ nous avons compté, un brin rassuré, le nombre de discours par masque. Et le nombre de hauts responsables, bien plus nombreux que les masques, nous raconter des histoires à mourir debout, tandis que des psychologues racontaient d?autres contes, à d?autres enfants évincés des écoles.
Moins nous avions de masques, plus le moisi sortait des stocks, plus le compte n?y était pas, plus il était évident que les masques ne servaient à rien. Corona ne fut pas sourd à la doctrine et fit une saillie dans les ehpads, et les superettes.
Le ministre de l?agriculture dit que le masque ne servait à rien, la ministre du travail aussi, « à en croire les docteurs » que les caissières s?en tireraient avec un plexiglas, le directeur général de la santé ne validait rien d?autre que le masque chirurgical, puis le FPP2. Des salopards menés à l?indignité, non soignants et non malades osaient exhiber leur masque FPP2 conquis de haute lutte lors de travaux jadis dans leur garage. Il fut même proposé de coller une amende à ces êtres inciviques, et irrationnels.
Les pharmaciens eurent ensuite à expliquer que seuls les soignants « y avaient droit ». Enfin hier l?académie de médecine, retournant son masque, au nom de la « doctrine évolutive » se mit à conseiller de se masquer de tout, d?un rien. Foulard, mouchoir, sopalin ou filtre à café, ou mieux, le must : le masque moisi. Le haut comité scientifique adouba la décision évolutive de l?académie de médecine. Nous en venions donc, confrontés au drame, à considérer le lien possible entre d?une part la période d?incubation du virus, et d?autre part la période de divagation évolutive des experts, une fois encore contredits.
La France a, depuis, réquisitionné les masques vers la Suède. Donald Trump a piqué leurs masques aux canadiens, et acheté aux chinois les masques des français. On n?aura jamais vu un propagateur de pandémie se faire autant d?argent auprès de ses victimes. On n?aura jamais vu victimes se montrer aussi lâches et minables dans leur auto-réparation.
Cela, aussi, fera objet de réflexion dans l?« après-crise »? Qu?est -ce qui, par temps de guerre, différencie l?endoctrinement éhonté de la « doctrine évolutive » ? La protection des citoyens autorise-t-elle à les prendre pour des imbéciles ? Aucun livret d?éthique ne dirait ça.
A l?évocation des échéances du baccalauréat, beaucoup de nos jeunes à qui sont proposés tant de modules, de filières, de mentions passagères et de progression virtuelle doivent se demander : avons-nous droit, nous aussi, à corriger chaque jour, chaque heure, nos copies, nos acquis, nos manquements, au nom de la « doctrine évolutive » ? Pouvons -nous dire que deux et deux font cinq, et éviter la sanction, au fait d?invoquer l?arithmétique évolutive ?
Comment ne pas se tromper pour l?avenir sans avoir le réflexe, l?évident réflexe de reconnaître que l?on a pu se tromper dans le présent ?
Dr Bruno Lopez - Toulouse
