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La scène débute devant le pupitre de mon ordinateur. Je dois prendre un train pour Arcachon, et me dirige vers le site de la SNCF . Quelques hochements de clavier plus tard, je me vois proposer, grâce au « oui-operator », soit la place 22 en bout de wagon 1, soit la place 24 donnant sur la fenêtre, ou la place 46 près du porte bagage.
Au terme d?une longue « e»-tinérance transactionnelle, j?opte pour la place 22, et mon télé -billet s?exprime depuis mon imprimante.
Deux jours après, porteur de mon e-billet (j?avais hésité à le « e-smartfoniser » mais il ne faut pas abuser des néo-technologies ?) je me présente en gare, me poste devant le site annoncé du wagon 1, puis m?engouffre « e »- médiatement dans ce dernier ( bien qu?il soit le premier) .
Je marche un moment, et cherche la place 22, qui aurait dû, «e»- lectroniquement parlant, se situer entre le 21, et le 23. De fait aucun des sièges ne présente de numéro ! Une brave dame, non sans sourire, m?indique qu?en fait il ne faut pas chercher. Aucun des sièges n?est numéroté !
Une fois la chose acquise, une voix «e»- nédite nous prévient qu?un retard est annoncé du fait de « l?invasion brève de la gare de Montpellier par des gilets jaunes ».
En gare d?Agen , il nous est annoncé qu?un léger retard, imputable, lui, à un conflit local des employés de la SNCF, retardera un petit peu la marche du wagon 1 ( et de la place 22 ) .
Nécessaire complémentarité des contrevenants ?
Ainsi vogue ce pays, entre irrésolution et « e »- résolutions. La révolution numérique se situe dans le wagon 1. Place 22.
Dr Bruno Lopez - Toulouse
