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Cinq quinquas bedonnants vont crever le plafond des entrées au cinéma . Le « Grand Bain » est, dit-on, un « feel-good movie » décrivant des « loosers ». Ces intrusions de l?anglais basique dans la vie de tous les jours ne font pas que « le buzz ». Elles nous poussent tant au crime de la pensée « feel-good » qu?à la réflexion sur ce qui nous attend de « very bad ( trip) »
Le « maximum respect » pour ces héros contemporains relève de la même inconstance de définition pour la signification réelle des choses. Exemple : « Le Grand Bain » va sûrement générer des millions d?entrées au box -office. Gilles Lellouche, son réalisateur, engendrera un « maximum respect » de la part de sa profession. Il sera admiré ( donc « respecté »)pour sa performance. Quand bien même son film n?entrainera aucun respect de la part des amateurs de vrai cinéma. Aucun respect, dans cette autre définition qui fut celle de nos prédécesseurs terrestres.
Rédoine Faïd, pour s?être sauvé quelques fois en hélicoptère, et bien qu?il ait probablement initié la mort d?une policière municipale, est « respecté » dans son eau trouble par ses voisins de Creil. Idem pour qui a fracassé le crâne de son « ado-ennemi » de quartier. Le respect se loge dans les définitions désormais les plus mortifères, dans « l?admirabilité » du record à faire de la violence de l?opprimé un accélérateur de déflagration sociale.
Nos petits patients, eux, n?ont aucun respect pour les fauteuils de notre salle d?attente, pour nos rideaux ou pour ceux qui les ont posés. Leurs parents tentent, vainement, de leur expliquer que les rideaux du médecin, du psychomotricien, ou de l?orthophoniste, ont d?autres vertus que celles d?être arrachés. Au nom du « respect ». Mais les petits ne comprennent plus.
Il ne servira donc à rien de vouloir inculquer le respect des uns ,tel qu?il était anciennement prétendu, et qui se déconstruit dans le respect des autres, tel qu?il est nouvellement défini.
Dr Bruno Lopez - Toulouse
