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Blasph....aime

La scène se passe sur un plateau de télévision un dimanche soir à la bouche pâteuse.
La très belle Rebecca Manzoni, émérite spécialiste de la musique contemporaine sur France Inter se dévoile. Nous sommes à J2 après J.C ( JC pour « Johnny Christ » ) . La France entière se ressent encore de cet indéfinissable tourment collectif. Le deuil est profond comme une chanson de Michel Berger.
Il est un peu question, aussi, de « Jean d?O » , ex Jean d?Ormesson, autre idole qui eut le malheur de disparaître « un jour avant Johnny Christ ». La France a besoin d?imaginer que ses deux héros vont partir pour un voyage en commun. L?un est doté d?un simple crayon. L?autre va prendre l?avion pour Saint Barth.
Rebecca Manzoni se lance, écarquille des yeux. Elle ose. Elle se permet de dire que Johnny n?est pas un élément culturel indispensable de notre patrimoine. Elle est seule contre le monde entier. Le monde de ce jour-là.
Nous accusons souvent de barbarie toutes celles et ceux qui ne supportent pas que l?on blasphème leurs dieux, que l?on se moque de leurs idoles. Nous les traitons d?archaïques. Nous ne souhaitons pas transiger envers ceux qui rejettent la caricature, qui font de leur croyance un élément non négociable de leur vie.
Je ne sais pas ce que les 700 « bikers » partis pour escorter leur idole auraient pensé à l?idée que l?on massacrât l?unité nationale autour du roi du wok and woll.
Rebecca parjure, Rebecca iconoclaste, Rebecca blasphème, ( ou blasph-aime ?). La femme est l?avenir de l?homme, préférentiellement le biker .


Dr Bruno Lopez - Toulouse


Derniére mise à jour : 11/12/17

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