Robert de Niro est un homme bien. Un dépistage du PSA, avoué en public (c?est pour cela que j?en parle !) lui a permis une prostatectomie radicale et salvatrice. Il fait donc partie de ceux qui pensent que le PSA est le meilleur examen du monde. Il pourra témoigner dans 10 000 magazines des bienfaits de l?urologie préventive.
Robert de Niro est un homme triste. Son fils est autiste. Et, comme les autres 99 enfants de sa cohorte ce dernier a reçu une « protection » vaccinale. Sauf qu?en plus d?être vacciné, il doit être reconnu comme autiste. Alors de Niro promet 100 000 dollars à qui confirmera sa thèse. L?autisme est transmis par le soignant.
Action, réaction. Bettelheim avait fait des parents les concierges malveillants de la « forteresse vide ». Robert de Niro est le syndic de l?immeuble. Il renvoie la culpabilité aux médecins. Il est un moteur hybride de la polémique. Mi souffrance personnelle, mi croyance collective.
Ainsi siège « il padrino », le parrain qui protège sa masculinité abolie, sa paternité meurtrie.
Les pouvoirs publics, armés de certitudes statistiques, assiègent le bâtiment des forces anti-vaccinales. La psychanalyse des comptes de faits statistiques ne saura jamais se souvenir de luttes mal vaccinées.
Dr Bruno Lopez - Toulouse