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Omar m'a (substi)-tuer

La veuve Marchal , c?est le déficit de l?assurance -maladie. Le jardinier indélicat qui serait coupable du crime est un dénommé Omar, 52 ans, généraliste, qui se refuse ( obstinément ) à substituer chacune de ses savantes molécules, et donc, de ce fait, rendrait insurmontable le déficit social d?un pays qui cotise moins, qui vieillit plus, donc, ingurgite de plus en plus de petites pilules.
Voilà la ténébreuse affaire qui fait la une de la République. Heureusement, la caisse d?assurance-maladie, et le syndicat des apothico-notaires de la veuve Marchal ont inventé le générique.
Et Omar l?incivique, Omar l?assassin présumé, n?a plus qu?une servitude à accomplir : écrire de toutes lettres, vous entendez bien, en t-o-u-t-e-s l-e-t-t-r-e-s : «  ne pas substituer » sur chacun des thorax ( ou des estomacs ) de ses victimes.
Revenons au réel. La France est le pays qui consomme deux à trois fois plus de médicaments que les autres ( un point pour la sécu, deux contre les docteurs) . La France est le pays dont les génériques coûtent deux à trois fois plus chers que les génériques d?ailleurs ( un point contre les pharmaciens, quatre points contre le gouvernement, bizarre, qui le tolère ).
La guerre des génériques, la guerre des Omars contre les ronds de cuir, c?est celle de trop de docteurs voulant faire plaisir à leurs veuves ( qui « ne veulent pas qu?on leur substitue ») contre trop de pharmaciens qui veulent à tous prix substituer ( facilités de stockage, primes diverses et variées, etc?)
Le client -roi, qui commande à son docteur Omar, incline le cou de son docteur. Le pharmacien, lui, incline le cou de ses docteurs et leur impose la dictée.
Madame sécu, qui avait équipé les Omars de beaux ordinateurs, leur demande maintenant de jardiner à main nue, à l?encre de leur sang.
Résolution du problème : suggérer aux médecins jardiniers de moins semer d?engrais. Déprescrire tu feras. Assurance -maladie démaladimiseras.
Suggérer aux apothico-notaires de plus pharmaco vigiler , et moins substituo-fliquer.
Et imposer aux veuves d?avaler moins. Pour que le générique n?accélère point la fin. Ni que la fin n?impose son générique

Dr Bruno Lopez Villeneuve Tolosane


Derniére mise à jour : 26/09/12

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