Voici quinze ans, "un élève râlait tout bas contre sa prof". Il y a cinq ans, "un élève injuriait son professeur". Hier "un agresseur a poignardé sa professeure".
Ses médecins l'ont operée en urgence, et même s'ils disent que le pronostic vital n'est pas engagé, ils "restent tout de même inquiets". Le ministre, qui s'est rendu
immédiatement sur les lieux, a décidé d'installer de nouveaux portiques, ce qui coûtera un peu plus cher que d'avoir mis un "e" à professeur.
C'est ce qui change.
De temps en temps, un médecin généraliste, ou une docteure, se font eux aussi poignarder, ou assommer. Il est à signaler que le ministre des assurés sociaux,
contrairement au ministre des parents d'élèves, ne se déplace que rarement au chevet des victimes de ce genre de bavure médicale.
Les médecins, qui opèrent leurs semblables en urgence, disent pareillement que, même si le pronostic vital n'est pas engagé, ils "restent inquiets". On les comprend.
C'est ce qui reste.
Dr Bruno Lopez - Toulouse