Il parait que l'expression est de lui, de monsieur le ministre de la santé. Il aurait dit, en premier, que le trou de la sécu était "abyssal". Alors tout le monde s'est mis à parler d'habit sale, de France Culture à Radio Bleu. Et en premier les pédiatres qui avaient à changer les couches des bébés. Puis les gériatres alertés par la sécheresse des leurs.
Habit sale que celui des généralistes qui s'étaient cachés en vacances.
Habit sale que celui des déserteurs de la garde vocationnelle.
Habit sale que celui des indemnisateurs de journaliers.
Habit sale que celui des non innovateurs homéopathes et non statinophiles.
Aussitôt, le preux chevalier des urgences, en voie de réhydratation, eut droit à une panoplie ( -cutané ) et une belle blouse blanche pour accueillir la canicule prévue pour l'an prochain, coute que goutte.
D'abyssal, le déficit se vit ainsi revêtu de neuf, le trou drainé par d'autres chemins, et l'habit de ville remis au placard.
Dr Bruno Lopez - Fonsorbes