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La soif et la honte

La démission ce soir de Lucien Abenhaïm "à la place de son ministre" cache :

1/ la classique démission des lampistes versus les tenors, revenus subrepticement bronzés de vacances, du style "Matteiforme" ou "Raffarinoide"
2/ la démission des consciences individuelles derrière la dérision des catharsis collectifs....

Cinq mille vieux morts de soif, ce n'est pas la faillite du système de santé, ni un motif de surenchère syndicale pour un Peloux aux abois, ni le motif d'une lutte entre un communiqué de MG France maison mère ou MGVA maison ( mauvaise) fille.

Pas de "Strategic 150" à fort coefficient d'opportunisme pour détroner le "Strategic 75" à faible pouvoir convainquant. Toutes ces simagrées sont sordides.

Ce sont cinq mille familles, qui ont laissé un de leurs vieux attachés à un arbre de vie sans irrigation, comme cinq mille propriétaires de chiens attachant cinq mille chiens à un platane avant de partir en vacances.

Mattéi ( et autres non démissionnaires) savent qu'ils perdraient leur réelection à proclamer qu'un vieillard mort sans eau en août serait de toute façon mort sans amour en septembre.

Tous les syndicats de médecins savent qu'ils perdraient leurs adhérents, via un peu de franchise à expliquer qu'un pays où la liposuccion bat son plein, a du mal à jauger les hématocrites de ceux qu'on a laissé benoîtement sous diurétiques, sans se soucier du fait que les couveuses de la "gériatrie à renouvelement mensuel" sont soudainement passées de 27 à 41 degrés.

C'est une Brigitte Barde- Eau qui devrait choquer nos consciences sur ces animaux morts de soifs.
Soifs de quoi ? Morts de quoi ?

La "j'ai honte -ologie" érigée en conscience, la gérontologie renvoyée à quelques évidences.


Dr Bruno Lopez - Fonsorbes


Derniére mise à jour : 19/08/03

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