Un de mes patients a atterri avant -hier aux urgences du CHR de Toulouse avec une douleur thoracique suraigue.
VS normale, enzymes normaux, il en est ressorti avec "suspicion de pericardite" à l'ECG : APRES AVIS TELEPHONIQUE AUPRES DU CARDIO ( ???? ).
Son excellence ne s'est pas rendue sur place.
Traitement : 3 semaines de ketoprofène et consigne de RAPPELER LUI MEME l'HOSTO POUR PRENDRE RDV auprès d'un cardio du CHR. Aucun autre suivi, aucune enquète étiologique, aucune collaboration pronée avec le mg de ville.
Idem l''autre jour pour un type qui avait un gros calcul enclavé dans un uretère à qui l'on a dit : "si vous vouler faire l'échographie ici, il y a six heures d'attente..."
Ces histoires de chasse sur le bordel ambiant de notre cohabitation avec des systèmes hospitaliers, qui parent vraiment au plus pressé, ne vont faire que fleurir dans les années à venir...
Tout est fait, dans ce monde fort ambigu, pour que le patient soit alternativement "aux petits soins" quand cela interesse le recrutement ( voir les roucoulades du LEEM ) et contraint aux "soins baclés" aux heures de pointe de la RTT. L'apparition d'une onde RTT sur l'électro est dans ce cas-là quasi pathognomonique. L'onde CQFD n'apparaissant que dans les heures ultérieures...
Dr Bruno Lopez - Fonsorbes