A la croisée du chemin, les derniers égarés de la médecine générale se demandant un peu chacun à la toise de leur culture , et de leur morale : " où est le sens du devoir" ?. Faut-il le chercher de 0H à 24 heures, faut-il s'y prendre le dimanche dès 8H jusqu'à 20 heures, faut-il qu'on se rende à son chevet, ou faut-il qu'il nous soit livré dans nos bunkers rationnalisés ?
Certains habitués au télépéage s'en sont toujours foutus, ils habitent en ville et leur itinéraire est balisé par les panneaux de SOS . Ils n'ont qu'à se mettre en pilotage automatique après 20 heures et le samedi.
D'autres , moins nantis, ont encore un garde -champètre obligatoire à cotisation du même bois. Alors, avant qu'ils ne lui demandent, ou alors même qu'ils aient semblé trouvé leur propre chemin, le bon monsieur Langlois leur redit le chemin du devoir. "Maison médicale", formelle version Costes, ou informelle,et itinérante version Langlois. Merci monsieur Langlois, d'ouvrir enfin nos cabinets secondaires et d'en recenser les insensés.
La dernière profession de ce pays décocagnisé qui ne rève que de privilèges, la dernère profession qui a peur, à perdre ses punitions, de perdre sa définition. C'est la notre. Le pragmatisme transformé en pragme- hatif.
Pourtant c'était un joli projet que d'avoir enfin un projet professionnel qui nous octroie ce privilège de devoir faire "plutôt bien" un métier difficile et exigeant. Un joli rêve.
Ici, il nous est proposé , non sans malice, de se voir reconduire dans une impasse ingrate et obsédante. C'est l'itinéraire 77 bis, l'itinéraire "baisons futé" des vacanciers permanenciers, assurant la permanence des vacances et des absences. Notre honneur, leur cynisme. Le réseau, avec les épines pour les sans- grades, drogués au sacerdoce, fleurs de pivots reconduites, récoltées d'engrais ou de force.
Dr Bruno Lopez - Fonsorbes