Deux grands essais, publiés dans le NEJM ( 2006 ), ont porté sur le le natalizumab, anticorps monoclonal utilisé dans le traitement des scléroses multiples à rechutes.
Le traitement s'est montré efficace dans les 2 essais, réduisant le risque de poussées, l'importance de l'invalidité, ralentissant substantiellement la progression de la maladie par comparaison à un placebo.
Mais le risque est celui d'un effet indésirable: la leucoencéphalopathie multifocale, maladie cérébrale progressive, potentiellement mortelle, due au virus humain JC.
Le natalizumab empêche les cellules T activées d'adhérer aux surfaces endothéliales et réduit ainsi la composante inflammatoire des plaques de slérose multiple.
Quand 3 patients, traités par natalizumab ( combiné à interferon béta chez deux d'entre eux ) ont développé une leuco-encéphalopathie multifocale, les experts ont supposé qu'un virus opportuniste avait profité d'une réduction de la circulation cérébrale des lymphocytes.
Dans une troisième étude, des chercheurs n'ont pas trouvé d'autres cas parmi 3116 patients traités par natalizumab.
Le natalizumab est probablement un traitement efficace de la sclérose en plaque, mais sur le long terme, il ne serait pas inoffensif, particulièrement s'il est associé à l'interferon béta.
Le risque de leuco-encéphalopathie serait d'environ 1/1000 patients traités pendant 18 mois.
Traduit de l'anglais par le Dr André Figueredo - Source: the BMJ du 11/03/06