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Pharmacovigilance


Certains médicaments font-ils bailler ?

Le baillement est un comportement stéréotypé complexe, dont la signification physiologique reste peu connue. Il peut survenir au cours de processus physiologiques (faim, hypoglycémie, sédation,..) ou pathologiques (pathologies neurologiques, infectieuses, métaboliques, psychiatriques). Différents neurotransmetteurs sont impliqués, comme la dopamine, l'acétylcholine, la sérotonine ou des neuropeptides. Les médicaments provoquant ce type de réaction sont encore mal identifiés.
Jusqu'en décembre 2004, 28 cas de baillements induits par des médicaments ont été identifiés dans la Banque Nationale de PharmacoVigilance.
Dix-sept hommes étaient concernés. Quarante médicaments étaient impliqués : des sérotoninergiques (inhibiteurs de recapture de la sérotonine), des dopaminergiques (levodopa, agonistes dopaminergiques, inhibiteurs de la MAO B), des opiacés (morphine, méthadone, buprénorphine, dextrométhorphane), des benzodiazépines et des inhibiteurs des canaux calciques (lidocaine, flécaïne). L'évolution était favorable dans la plupart des cas, après arrêt du médicament.

Il semble donc que la stimulation des récepteurs centraux à la dopamine ou à la sérotonine favorise le baillement chez l'homme, tandis que le rôle des opiacés serait inhibiteur. En effet, la majorité des observations rapportées survenaient lors du sevrage opiacé.

(A. Sommet, M. Desplas)
Extraits du Bulletin d'information de Pharmacovigilance de Toulouse

Retrouvez ces informations (et bien d'autres) sur le site Internet http://www.pharmacovigilance-toulouse.com.fr/


Derniére mise à jour : 20/04/05

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