La prise de valproate de sodium (DEPAKINE°, DEPAKINE CHRONO, DEPAKOTE°) par une femme enceinte est associée à un risque de malformation 2 à 3 fois supérieur à celui de la population générale. Les malformations portent le plus souvent sur le tube neural, le coeur, la face, les membres, le système uro-génital. Le risque d'anomalie de fermeture du tube neural est voisin de 2 à 3 % et augmente avec les posologies et la co-prescription d'autres anticonvulsivants.
Une supplémentation en acide folique (5 mg/jour) un mois avant et deux mois après la conception est recommandée.
Des auteurs anglais (J Neurol Neurosurg Psychiatry, 2004, 75, 1575) ont publié fin 2004 les résultats d¹une étude rétrospective incluant 249 enfants exposés à divers antiépileptiques pendant la vie intra-utérine. Quarante et un d'entre eux ont été exposés au valproate de sodium. L'analyse montre une diminution du coefficient d'intelligence verbale de ces enfants par rapport à ceux traités par d'autres médicaments en monothérapie (carbamazépine, phénytoïne) ou non exposés .
Les résultats de cette nouvelle étude portant sur le développement psychomoteur et les fonctions cognitives des enfants exposés au valproate de sodium in utero, méritent d¹être confirmés mais, d'ores et déjà, on peut se rappeler ces éléments lors du choix d¹un traitement antiépileptique ou normothymique chez une femme en âge de procréer.
(C. Damase-Michel)
Extraits du Bulletin d'information de Pharmacovigilance de Toulouse
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